Simple de faire une base FileMaker ? (6)

La formation au cœur des développements…

Dans un de nos premiers articles de cette série, nous évoquions la simplicité de FileMaker, qui n’exige pas de vous d’être programmateur mais qui, grâce à son interface, permet de très rapidement s’approprier l’outil et de développer des petites solutions.

Ceci reste vrai. Pourtant, et ce même s’il nous arrive parfois de le faire, FileMaker ne s’apprend pas comme certains logiciels, en parcourant un à un les menus.

En imaginant que vous connaissiez parfaitement FileMaker, cela ne ferait pas pour autant de vous un développeur et un bon développeur ! Et si dire que c’est simple de développer avec FileMaker est une illusion du point de vue du prospect ou du client, cela l’est aussi du point de vue du développeur !

Lorsque j’ai fait mes premiers pas dans le monde filemakeurien, au début des années 90, l’outil informatique de bureau était relativement récent. Les logiciels étaient beaucoup moins puissants que ceux d’aujourd’hui et FileMaker n’échappait pas à la règle. À l’époque, n’importe quel autodidacte pouvait tout seul faire le tour de FileMaker et se dire développeur. Comme de toute manière, il n’y avait pas d’antériorité, ceux-ci étaient les pionniers qui, de versions en versions (s’ils n’ont pas abandonné en cours de route), de tâtonnements en tâtonnements, ont élaboré des méthodes, débusqué des impasses et nous ont appris FileMaker…

Celui qui aujourd’hui souhaite devenir développeur FileMaker hérite d’un logiciel infiniment plus puissant et complexe, ainsi que de tout ce savoir-faire accumulé depuis plus de 20 ans. Alors qu’à l’époque, Editomac était sans doute l’un des rares à proposer des formations sur FileMaker, et qu’il n’existait guère plus d’outils de formation que l’aide en ligne, c’est à des forums, des blogs, des vidéos, les FTS notions de base et avancé, nos tutoriaux,… auxquels le développeur novice a aujourd’hui accès. Sans parler bien sûr des formations et coachings en tout genre, dont notre proposition de formation à distance dernière née !…

Et de fait, ne vous faites pas d’illusion : il faut bien tout cela ! Ce n’est pas par hasard qu’un tel marché s’est développé, car il correspond à un réel besoin !

Je ne reviens pas sur les exigences qualitatives du client. Évoluant dans un environnement où la barre est placée très haut, il ne peut plus, comme autrefois, se contenter d’un carnet d’adresses développé sur le coin d’une table… Même au niveau interface, on ne supporte plus que des rubriques soient mal alignées, qu’une barre de boutons « bouge » d’un modèle à l’autre, et j’en passe…

En outre, parallèlement à l’évolution des outils de développement, dont FileMaker, les développeurs, avec l’expérience, ont affiné les méthodes de développement, adoptant parfois au moins partiellement des approches qui existaient depuis longtemps pour de gros projets, comme la méthode Merise, ou mettant au point d’autres manières d’aborder un développement, comme l’agilité…

C’est tout ce savoir-faire dont le développeur novice hérite aujourd’hui, et qui pour lui est une chance car il n’a pas à réinventer le fil à couper le beurre puisque d’autres l’ont fait pour lui avant lui. En revanche, la contre-partie est qu’il doit prendre le temps de se former, pour en bénéficier et gagner à terme énormément de temps ! Ceci pour lui éviter bien des erreurs et des tâtonnements !

Bien entendu, nous sommes là pour cela, et si nous avons mis la priorité sur la formation, ce n’est pas par hasard 😉

Marie-Charlotte Potton

 

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  1. Pierre Leprêtre
    9 ans ago

    Faire une application FileMaker très simple est très simple
    Faire une application FileMaker simple est simple
    Faire une application FileMaker moins simple est moins simple
    Faire une application FileMaker plus complexe est plus complexe
    De quelle application FileMaker avez-vous besoin ?


    • Magalie Jeune
      9 ans ago

      C’est tout à fait ça ! 🙂 Et on peut enlever « FileMaker » de votre définition : cela fonctionne avec tous les types d’application !
      Cependant, il faut reconnaître à FileMaker qu’il apporte une simplicité technique pour la mise en œuvre du développement que toutes les plateformes ne proposent pas. Du coup, même une application complexe pourra être un peu moins complexe à développer ! 🙂


  2. Bertrand
    9 ans ago

    Il y a de très bons outils dans FileMaker pour créer sa base, dessiner les liens entre les données si on a bien saisi la technique des Occurrences de Tables. Mais rien ne remplace la réflexion pour définir les rubriques et les tables, que l’on soit sur FileMaker ou 4D ou Access, la difficulté reste la même.
    Le générateur de modèle est très simple et convivial à utiliser depuis FM 13, l’espace de travail de scripts apparu en FM est aussi très sympathique.
    Pour ce qui est de la conception totale d’une solution, on peut faire du simple au très complexe mais FileMaker est assez simple en terme de solutions proposées.

    En ce qui me concerne, j’ai laissé tombé totalement Access qui est devenu complètement obscur à mes yeux.


  3. Gigi
    9 ans ago

    Bonjour,
    Je suis un peu novice dans la matière, j’ai fais une base de données sur Bento que j’utilise depuis 4 ans ; Je suis sur Filemaker pro advanced et j’avoue avoir bcp de difficultés pour repartir à zéro.
    Si je pouvais récupérer ma base bento je serais ravie mais j’ai bcp de mal à le faire. Mon but serai de pouvoir mettre à jour et continuer de bento à filemaker voire l’évoluer dans la bonne direction.
    Merci d’avance si vous avez des tuyaux à me donner
    Cdlt


  4. Magnin
    8 ans ago

    Mon souci c’est que FileMaker désire se développer uniquement en réseau, sans plus s’intéresser aux utilisateurs qui aiment pouvoir développer eux-mêmes et au final … l’utilisateur sera obligé de payer des droit annuels pour être en réseau et ne pourra plus faire « joujou » lui-même dans son coin.

    C’est une voie désolante pour ceux qui ne voient pas la nécessité d’être toujours connectés et poussera à l’abandon du logiciel par obligation pour éviter les coûts mensuels ou annuels.

    Si mon hypothèse est fausse merci de me rassurer si vous connaissez les buts des développeurs.


    • Magalie Jeune
      8 ans ago

      Il est en effet assez évident que FileMaker (l’éditeur) pousse son logiciel vers toujours plus de réseau. La nouvelle mouture des ventes de licences (« FileMaker Licensing for Team ») dont nous vous parlerons prochainement pointe très clairement dans cette direction. Pour autant, est-ce une « voie désolante » ? Je n’en suis pas si sûre… C’est plutôt la réponse à la demande d’aujourd’hui : partager, accéder en permanence à l’information…
      Pour le moment, FileMaker ne semble pas envisager d’abandonner les utilisateurs non connectés : même si la boîte en carton ne contient plus que le lien de téléchargement et le numéro de clé de la licence, la possibilité d’acquérir le logiciel « pour soi » existe toujours ! Mais combien seront ensuite tentés de vouloir partager leur bases de données depuis leur téléphone ou leur tablette sans avoir à faire de recopie ou de synchronisation fastidieuse du fichier ?