Solitaire mais pas isolé sur FileMaker…

L’image que l’on a des développeurs FileMaker est parfois celle de l’informaticien, le plus souvent passionné, qui développe tout seul des solutions pour ses clients ou son entreprise.

C’est vrai qu’elle a correspondu pendant longtemps à cela du fait que la communauté FileMaker était encore peu développée, que FileMaker n’avait pas la prétention d’entrer en concurrence avec de gros systèmes de SGBD supposant de facto plusieurs intervenants et que la cible qu’il visait est plutôt des petites ou moyennes organisations.

Cela reste vrai, et il y a, heureusement, encore beaucoup de développeurs indépendants qui participent par leur savoir-faire, leur créativité et leur enthousiasme à la richesse de la communauté FileMaker.

Il y a aussi tous ceux qui, de part leur fonction dans l’organisme où ils travaillent, ou suite à une mission qu’on leur a confiée, jouent le rôle de « Personne-ressource FileMaker », c’est-à-dire assument la responsabilité de la maintenance, du suivi, voire du développement d’une base de données interne à l’entreprise, sans pour autant que cela soit leur métier.

Il y a enfin tous ceux qui, comme Jacques ou Jean-Luc qui m’ont écrit dernièrement, créent et maintiennent une solution pour une association ou pour gérer leurs hobbies ou leur compta personnelle sur leur temps de loisir. Les motivations peuvent varier, mais la passion est la même…

Je sais que vous êtes nombreux, vous qui venez régulièrement sur ce blog, à appartenir à l’une ou l’autre de ces trois catégories.

Mais le travail en solitaire n’est pas synonyme d’isolement…

FileMaker continue à privilégier comme cible de clientèle les petites et moyennes structures, même s’il s’ouvre aussi à de grands groupes. On se trouve donc majoritairement dans la même configuration qu’autrefois. Pourtant, on ne peut plus développer exactement comme alors, chambre close et volets fermés… et cela au moins pour trois raisons…

La première est que l’environnement informatique a considérablement évolué en trente ans. L’irruption d’internet et de la mobilité notamment ont opéré une véritable petite révolution au sein du monde de la communication et des réseaux. FileMaker a su s’adapter et offre maintenant une plateforme logicielle cohérente et ouverte, couvrant la plupart des besoins y compris justement ceux d’un accès depuis un navigateur Web ou un appareil mobile.

La deuxième raison, d’ailleurs liée à la première, est que FileMaker, pour répondre aux exigences de plus en plus grandes des utilisateurs et aux souhaits des développeurs ainsi que pour continuer à exister dans ce paysage informatique en constante évolution, s’est enrichi en permanence de nouvelles fonctionnalités. On peut se réjouir de tout ce que FileMaker fait désormais. Car, qui aujourd’hui pourrait se contenter d’un FileMaker aux capacités limitées à l’édition de fichiers plats, non accessibles sur le web et sur nos smartphones et dont les scripts et les fonctions de calculs seraient restreints ? On peut donc s’en réjouir, mais la contre-partie de cette richesse est qu’il devient de plus en plus difficile de la comprendre et de la maîtriser.

Parallèlement à l’expansion technique de FileMaker, il y a aussi l’évolution des pratiques de développement. Cela est la troisième raison qui fait que le développeur ne peut plus travailler tout seul dans sa chambre ou son bureau sans organiser leur manière de faire. Pour que la solution qu’il propose à ses clients soit performante et professionnelle, il lui faut la penser en profondeur. Penser la circulation des données, la représenter visuellement sous forme de schéma conceptuel de données, imaginer une interface conviviale et efficace pour l’utilisateur, savoir quand ce dernier doit agir et où poser un déclencheur de script, etc., tout cela demande réflexion, temps, méthode…

Parce que les app FileMaker sont appelées à tourner dans un environnement large et qu’une seule personne ne peut être suffisamment pointue dans tous ces domaines, parce que les développeurs FileMaker ne peuvent plus prétendre tout savoir de FileMaker, parce qu’ils ont besoin de s’approprier de nouvelles méthodes de travail, un développeur FileMaker ne peut pas rester isolé.

J’ajouterais volontiers une quatrième raison à sortir de son isolement.

Il s’agit de la raison psychologique.

Les sportifs le savent bien : pour courir un marathon et tenir jusqu’à la ligne d’arrivée, le mental joue un grand rôle. Certes, c’est eux qui courent, c’est eux qui remportent ou non l’exploit, c’est eux qui font l’effort. Mais en même temps, ils courent en groupe. Parce que le groupe leur apporte stimulation, leur donne l’énergie de tenir…

Un développement FileMaker peut se faire en une heure comme il peut durer plusieurs mois. Durant ce temps, il faut tenir bon sans se décourager et dépasser tous les obstacles qui se présentent sur la route. La présence des autres est alors rassurante et un bon support pour aider à trouver des solutions. Et il est réconfortant de trouver des personnes qui sont dans la même situation que nous et peuvent alors nous comprendre 😉

Derrière l’inévitable besoin de formation, ou de répondre ponctuellement à telle question ou à telle problématique, se cache cette nécessité de relation, de rencontre autour de FileMaker. Les nouveaux outils internet (forums, blogs, réseaux sociaux) le permettent maintenant à moindre coût. C’est une chance à ne pas laisser passer ! Car l’enthousiasme est communicatif et l’on se sent moins seul lorsque l’un ou l’autre répond à notre question ou confirme qu’il a rencontré le même problème que nous !

Nous le disons fréquemment sur ce blog et à ceux que nous accompagnons.

Notre rôle à nous, en tant qu’animateurs de ce blog, formateurs et éditeurs de tutoriaux FileMaker, est de vous aider à sortir de votre isolement pour vous permettre de vivre et de participer à ces échanges. On ne fera pas le travail à votre place (sauf si vous nous missionner pour cela (1) ) mais on vous aidera à franchir les obstacles et à gagner la course 😉

Alors, pour conclure, je dirai que… certes, vous êtes seul, mais vous n’êtes pas isolé…

Marie-Charlotte Potton

(1) : Nous sommes également développeurs. Si vous ne souhaitez pas développer vous-même vos solutions, vous pouvez nous en confier la réalisation.

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