Le malentendu sur le CPF (financement de la formation en France)

L’avenir est celui que l’on se bâtit maintenant

À l’occasion de notre formation EPR (Espace Personne-Ressource), certains candidats français ont demandé des dossiers de financement dans le cadre de la formation permanente professionnelle. Et la majorité des organismes de financement refusent.

Explication !

1) Un blocage qu’on espère temporaire

Tout a changé début 2015, avec la mise en place du CPF (Compte Personnel de Formation). Nous vous en avions déjà parlé d’ailleurs. Une réforme positive sur le fond, mais une loi posée rapidement et pas encore au point. Tout est plus ou moins bloqué.

Alors que fin avril, il y a normalement 200 000 salariés de formés, cette année il n’y en a que 600 à la même date.

2) Un gros malentendu

Avant le 1er janvier 2015, les entreprises françaises versaient obligatoirement 0,9% de leur masse salariale au titre du plan de formation, et une autre taxe de 0,6% (Contrats individuels de formation, Contrats de professionnalisation…). Cela leur donnait la possibilité d’obtenir des financements depuis cette sorte de grand pot commun, puisqu’il y avait mutualisation des sommes récoltées. Certains en profitaient au maximum. D’autres jamais !

C’est fini !

Maintenant il y a une seule contribution de 0,55% pour les entreprises de moins de 10 salariés et 1% pour les autres.

L’essentiel des entreprises payent donc nettement moins.
Mais il y a une contrepartie !
Elles doivent financer la formation sur leurs fonds propres !

Une formation comme EPR, par son contenu et sa forme, est clairement un investissement, tant pour l’entreprise d’ailleurs que pour le salarié lui-même. Il n’est pas étonnant que des OPCA (organisme de financement) refusent de les prendre en charge, considérant que c’est l’entreprise qui doit le faire en contrepartie des baisses des contributions obligatoires.

Si une entreprise ne voit là qu’une occasion de baisser des charges,
dans une période où elle doit être encore plus armée pour se battre,
elle pénalise bêtement son avenir.

Michel Lansard

 

Merci de laisser un commentaire (Pas de commentaire )

Désolé, les commentaires des articles réservés sont eux-mêmes réservés

Il n'y a pas de commentaire pour l'instant, soyez le premier ;-)