QR 92 – FileMaker : des en-têtes qui se répètent ?

Stéphane est nouveau venu dans notre petite communauté des astucieux et depuis quelques jours, il épluche avec passion et détermination nos tutoriels et découvre FileMaker d’un œil neuf et curieux…

Stéphane vient du monde du Web, plus précisément du Web design et c’est donc à travers ces « lunettes » qu’il découvre FileMaker…

Son premier réflexe a donc été de voir ce que FileMaker a dans le ventre versus graphisme et mise en page…

Et ses questions sont passionnantes 😉

Comme il m’a donné l’autorisation d’en parler sur le blog, je vous rapporte quelques éléments de nos échanges et vous fait part par la même occasion de quelques réflexions nées de ceux-ci…

La première, et peut-être la plus importante, qui me vient à l’esprit, concerne la manière dont nous appréhendons tous FileMaker.

Sauf si vous n’avez jamais touché à l’informatique ou au numérique avant de découvrir FileMaker – mais de nos jours, cela devient rare – nous appréhendons FileMaker avec la culture informatique que nous avons acquise auparavant.

Pour certains, cela va être la culture « tableur » – Excel, pour ne pas le nommer -, pour d’autres, la PAO (Publication Assistée par Ordinateur), la vidéo ou les bases SQL ou, comme Stéphane, le Web design…

FileMaker pour une part, a cherché à s’adapter à ces provenances culturelles variées. C’est notamment le cas avec la vue Tableau, qui vise notamment ceux qui viennent du monde des tableurs. Mais FileMaker reste avant tout un éditeur de bases de données relationnelles et ses efforts restent dans certains domaines limités.

Ce qui n’empêche pas à certains de réaliser dans leur domaine des prouesses. C’est le cas notamment de Yann Liqueur, à la base formé à la PAO, qui réalise avec FileMaker des interfaces graphiques d’une qualité qui n’a rien à envier aux meilleurs dans ce domaine, avec pourtant des outils limités…

La difficulté que je souhaiterais néanmoins pointer ici, car il y en a une, est la suivante.

La culture acquise dans d’autres domaines de l’informatique nous donne des habitudes qui font qu’intuitivement, nous reproduisons ce que nous connaissons déjà et gagnons beaucoup de temps en termes d’apprentissage. Par exemple, nous savons ce qu’est un bouton, ou un champ de saisi, parce que nous l’avons appris par ailleurs.

En revanche, et c’est le danger, nous nous attendons à retrouver dans le logiciel que nous découvrons ce que nous connaissions auparavant… Dans le cas de Stéphane, il découvre qu’à l’inverse du web, il ne trouve pas d’en-tête de modèle déjà tout prêt et utilisable dans tous les modèles (c’est-à-dire un unique en-tête avec une barre de boutons, etc., utilisable par tous les modèles de notre choix)…

La difficulté ici est qu’il faut, pour Stéphane et tous ceux qui découvrent un nouveau logiciel, à la fois conserver et utiliser tout ce qu’ils ont appris auparavant, s’en inspirer au besoin, comme le fait Yann Liqueur, car c’est une richesse à ne pas perdre. Et en même temps, il faut désapprendre en quelques sortes tout cela, aborder FileMaker avec un regard neuf pour entrer dans sa philosophie, afin d’en tirer tous les bénéfices et ne pas être déçu par ce qu’on peut considérer comme des limites alors qu’il s’agit d’une autre manière d’aborder les choses !

La question, lorsqu’en comparant avec un autre environnement informatique, il semble manquer une fonctionnalité, est de savoir si la logique est la même. Il est possible que ce ne soit pas le cas. D’où l’absence de cette fonctionnalité : on n’en a pas besoin, ou l’on fait autrement pour obtenir un résultat similaire…

Mais il y a aussi des fonctionnalités qui manquent dans FileMaker, et il n’est pas impossible qu’ici, Stéphane ait pointé du doigt l’une de ses lacunes…

Avec la réécriture du mode Modèle au moment du passage à la version 12, avec l’apparition des thèmes et des styles et toutes sortes d’outils de mise en page (1), FileMaker a énormément progressé dans le domaine de la mise en page et du graphisme et je pense que dans son domaine d’éditeur de base de données, il ne s’en tire pas trop mal. Mais c’est vrai aussi que ce n’est pas son point fort et que l’idée d’un en-tête et d’un pied de page autonomes du corps et réutilisables à volonté sur plusieurs modèles, cela ne me déplairait pas 😉

Mais en attendant, il y a d’autres moyens pour s’en tirer à pas trop mauvais compte…

Alors promis, je vous en touche un mot prochainement…

Marie-Charlotte Potton

 

(1) : Pour ceux d’entre vous qui ont envie de se lancer comme Stéphane dans l’aventure de la mise en page des modèles de FileMaker, nous avons publié de nombreux outils pédagogiques de base. Il y a d’abord les deux cahiers pratiques L’interface de FileMaker 12. Parus au moment de la sortie de la version 12 de FileMaker, ils rendent compte de toutes les nouveautés apparues avec la refonte du moteur de rendu du mode Modèle. Vous trouverez tout sur les grilles, les repères, etc. etc. En revanche, je vous conseille de compléter ces deux cahiers par les trois fiches Astuces 106 à 108 : celles-ci sont plus à jour pour ce qui concerne précisément le sujet des thèmes et des styles (les styles sont apparus avec la version 13). Enfin, pour finaliser votre travail, quelques fiches Astuces ponctuellement traitent d’un sujet qui peut vous intéresser : Fiche Astuce n°62, Aligner et redimensionner des objets de modèle, Fiche Astuce n°64, redimensionner des objets, Fiche Astuce n°90, Marges et sauts de page, Fiche Astuce n°91, Faire de la PAO avec FileMaker ?

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