Pourquoi et comment prendre des notes dans une formation FileMaker.
Histoire vécue récemment.
La semaine dernière, j’étais en formation avec Muriel. C’est un soutien sous forme de crédit-temps, c’est-à-dire qu’elle m’appelle quand elle a besoin d’une séance pour avancer sur FileMaker.
Parmi ses questions du jour, arrivent alors certains points concernant un processus d’emailing, vu 4 mois plus tôt, mais qu’elle n’a pas eu l’occasion de refaire. Elle veut en quelque sorte réviser, car elle doit envoyer une newsletter la semaine suivante.
Sa réaction est très intéressante. Elle pose la question et immédiatement derrière me dit de ne pas lui répondre : « il faut que je retrouve d’abord… « . Elle se plonge dans ses notes, reprend le processus décrit avec SES mots. Tout juste regarde-t-elle rapidement 1 fois si je ne réagis pas négativement. Bingo ! Le test est réussi.
Pourquoi vous parler de la prise de notes ?
Parce que si je demande, systématiquement, à mes stagiaires de prendre des notes, je suis obligé de constater que certains n’en font rien et que d’autres ne le font que partiellement. Et c’est fort dommage.
Je repense à cela en m’informant d’une recherche menée par deux psychologues américains (Pam Mueller et Daniel Oppenheimer) concernant la prise de notes en cours. C’est un ensemble de 3 études auprès de centaines d’étudiants. Ils voulaient comparer la prise de notes à la main et la prise de notes à l’ordinateur (entendue ici comme la prise à la volée dans un traitement de texte).
Il s’avère que si le cours porte sur des faits (des dates, des lieux,…), il n’y a pas de différence entre les deux méthodes. En revanche, si l’on traite de concepts, la prise de notes manuelle est bien meilleure.
En général, pendant une formation sur FileMaker, on passe la majorité du temps à manipuler une base de données. Et donc la grande majorité des stagiaires prend ses notes à la main, pour rester visuellement sur FileMaker. Quelques-uns parfois utilisent un iPad à côté de leur ordinateur, mais c’est encore rare.
Donc la question de ces chercheurs ne semblerait pas pertinente dans notre cas, me direz-vous. Peut-être. Par contre la réponse l’est 😉
L’intérêt des notes manuelles
Une des explications données est que les étudiants qui écrivent leurs notes à la main ne peuvent pas tout écrire et sont donc obligés de résumer. En d’autres termes, ils sont obligés de réfléchir et d’ordonner les informations avant de les noter. De ce fait, ils mémorisent bien mieux les concepts.
Le cas de FileMaker
Contrairement à ce que croient beaucoup de débutants sur FileMaker, il ne suffit pas de mémoriser des commandes, des menus,…
Sauf rare exception, vous n’êtes pas en train de créer un fichier FileMaker. Vous êtes en train de bâtir votre outil de gestion de votre activité ! Il ne faut donc pas seulement apprendre, mémoriser,… il faut RÉFLÉCHIR !
Allez ! J’en remets une couche tellement c’est important !
Vous êtes en train de bâtir votre outil de gestion de votre activité !
De ce fait, bien comprendre notre logiciel préféré nécessite de bien comprendre les concepts qu’il porte, sa philosophie,… C’est la seule certitude de bâtir quelque chose de solide, pérenne et surtout évolutif.
Alors, plus que jamais, je vous encourage à prendre des notes, en suivant une formation, un tutoriel vidéo, ou même une fiche Astuce FileMaker ou un de nos cahiers pratiques.
Ces fiches et cahiers sont déjà rédigés. On a tendance à penser que la prise de notes n’est pas nécessaire, puisqu’on peut revenir au texte à tout moment. Certes.
Mais prendre VOS notes a 3 avantages :
- le fait d’écrire joue un rôle important pour la mémorisation,
- vous le faites avec vos propres mots,
- et surtout cela vous force à résumer, donc à réfléchir !
L’important est d’avoir une méthode poussant à la réflexion. Je reviendrai plus tard sur cet aspect en vous parlant cette fois des cartes heuristiques…
En attendant… À vos notes ! Prêts ! Notez !
Michel Lansard
Et vous ? Quelle est votre expérience ?
Je réagis là en tant que formateur, mais vous n’êtes pas obligés d’être d’accord avec moi 😉
Tags: Formation FileMaker
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Jos
10 ans ago
Bonjour,
Moi, j’enregistre tout tout tout avec un dictaphone numérique ou un iPad. Ça me permet de me concentrer à 100% sur l’exposé. C’est en ré-écoutant l’enregistrement que je peux prendre des notes sur les points essentiels. En plus, je peux revenir sur l’enregistrement autant de fois que je le souhaite pour bien comprendre l’objet de la formation.
Michel Lansard
10 ans ago
Bonjour Jos,
Une idée assez proche. Personnellement je me forme beaucoup en ligne, que cela soit avec des Moocs gratuits ou des formations payantes.
Il y a souvent des vidéos.
J’enregistre alors tout cela avec Quicktime, et je peux ensuite reprendre les parties qui m’intéressent, à mon rythme.
Par contre, retrouver quelque chose à travers plusieurs centaines de vidéos, ce n’est pas simple. Un fichier FileMaker permet de classer tout cela avec des mots clefs, un descriptif,…
Mais le plus souvent, pour résumer les points forts, et en faire un outil pratique, je fais une carte heuristique.
Michel Lansard
charled
10 ans ago
Bonjour,
Lorsque je dispense une formation, je propose toujours à la personne formée de prendre elle-même ses notes puis on garde 10 min en fin de session pour les relire et les corriger. Ou elle les mets au propre et on corrige la fois d’après ou elle me les envoie par email et je les renvoie corrigées.
Michel Lansard
10 ans ago
@ Charled,
Que le stagiaire prenne des notes est toujours très important.
Et effectivement, que le formateur puisse corriger les dites notes, est nettement préférable…
Michel Lansard
Marie-Charlotte
10 ans ago
J’ai passé une grande partie de mon temps à prendre des notes (à la main), vu que versus études, j’ai joué les prolongations et ce par goût 😉 Est-ce pour autant que je prends facilement des notes lorsque j’apprends un logiciel ? Non, car il y a comme un conflit entre la nécessité de pratiquer pour apprendre et celle de prendre des notes… Ne sachant pas encore manipuler la souris de la main droite et écrire de la main gauche, c’est un peu compliqué 😉
L’autre difficulté que j’ai vécue cette fois-ci en tant que formatrice, est que les stagiaires nous emportent dans toutes sortes de diversions, en fonction de leurs préoccupations du moment.
La bonne formule est sans doute celle qu’indique Charled. Faire des pauses, dès que l’on aborde un nouveau sujet ou une nouvelle demi-journée, et faire dire au(x) stagiaire(s) ce qu’ils ont retenu et le leur faire noter. C’est mieux que de leur faire un résumé déjà tout mâché…Cela fait partie de la formation. C’est d’ailleurs pour cela que pour les fiches Astuces, nous ne faisons pas de résumé, vous laissant le soin de le faire vous-même 😉
Enfin, dernier point : Michel m’a fait découvrir les cartes mentales, et ça, c’est vraiment génial !
Bertrand
10 ans ago
Marie-Charlotte,
tu nous mets l’eau à la bouche avec les idées de Michel.
Peux-tu nous en dire plus sur les cartes mentales.
Merci