Mastermind, késaco ?

J’ai reçu un mail de la part d’Yvan, furieux contre moi. Il réagit depuis son Québec natal, au fait que j’ai donné comme nom de code à nos projets 2015, le nom de « Mastermind ».

« J’ai effectivement beaucoup à apprendre sur FM, mais je ne répondrai pas à votre questionnaire, la raison étant la suivante : je me demande pourquoi vous avez affublé d’un nom anglais un projet qui ne s’adresse vraisemblablement qu’à des francophones. De la part d’une entreprise située en France, bastion de la langue française dans le monde, je trouve cela honteux.
Je vous demande donc de ne plus m’envoyer ce genre de publicité tant que vous n’aurez pas davantage de respect pour votre propre langue et que vous continuerez à afficher une telle servilité à l’égard de l’anglais. »

Je répondrai à Yvan en deux temps :

1) Je le comprends, la langue française doit être défendue.

2) J’assume le terme « Mastermind », car historiquement il ne m’appartient pas.

La langue française

Je comprends d’autant mieux Yvan, que, comme beaucoup le savent, j’ai la double nationalité française et canadienne et que c’est à Montréal que j’ai lancé à l’origine Editomac, en 1987, et toute l’aventure informatique qui a abouti, entre autre, à ce blog…
J’ai même connu Montréal avant la loi 101 (loi rendant le français obligatoire), et où il fallait se battre dans de nombreux magasins pour être compris en français.

C’est vrai que les québécois sont souvent plus respectueux de notre langue que les français de France.
Ceux-ci vont faire du « shopping le week-end », tandis que dans la Belle Province, on ira « magasiner en fin de semaine » 😉

Ceci dit, mon cher Yvan, dois-je changer le nom de ce blog, ne plus parler de FileMaker, et ne traiter que du « fabricant de fichier » ?

Mastermind

Pour la majorité d’entre nous sans doute, ce nom évoque un jeu, inventé par Mordecai Meirowitz dans les années 1970.
J’aime beaucoup ce jeu 😉

Mais le mot Mastermind est plus ancien.
Il vient de Napoléon Hill , auteur entre autre de « Pensez et devenez riche », où la richesse n’est pas seulement l’argent. En fait, avec Napoléon Hill, nous sommes plutôt dans ce que l’on appelle aujourd’hui le développement personnel.
On peut y lire, entre autre : « L’homme peut accomplir tout ce que son esprit peut concevoir et croire ».

Napoléon Hill développe alors le concept de « Groupe Mastermind« .

Je ne ferai pas un cours sur le sujet ici, mais j’aurai l’occasion de vous en reparler.
Disons simplement que c’est un groupe de personnes se rencontrant régulièrement pour échanger des idées, des réflexions, de l’information et des ressources pour mieux atteindre leurs objectifs respectifs.

Les premiers groupes Mastermind vivaient de rencontres physiques. Aujourd’hui, sans les rejeter, ils profitent aussi des rencontres virtuelles sur le net…

Il existe des milliers de groupes Mastermind dans le monde. Certains privés et inconnus, d’autres officiels et visibles. Ces dernières années, j’ai vu ce que cela pouvait apporter. Je connais mêmes certains personnes qui payent 15000 à 25000 euro à l’année pour participer à de tels groupes… Je suppose qu’ils en sortent gagnants 😉

Rassurez-vous, je ne projette pas de créer un groupe à 25000 euro !

Mais je suis convaincu qu’il y a là un outil utile pour beaucoup d’entre nous, toujours dans notre optique de mieux gérer nos activités (métier, association, famille…) avec FileMaker, par delà notre diversité. Je pense à ceux et celles qui sont  « personnes-ressouce » (1) FileMaker dans leur organisation, mais pas uniquement…

C’est pour cela que, sans savoir encore dans le détail quelle forme cela va prendre (sondage oblige), j’ai fait cet emprunt  à Napoléon Hill. J’ai donc nommé, pour le moment, ce qui sortira de nos réflexions, par ce code « Projet Mastermind ». On verra ce qu’il en sera une fois que le projet (et donc les différents outils à créer) seront plus formalisés. Mais je pense qu’il y aura au moins une partie collective, regroupant ceux et celles qui en voient la force.

Ensemble, on s’éclaire davantage…

J’espère qu’Yvan comprendra mieux notre intention et l’origine du terme,
et qui, sait, rejoindra une partie du projet en gestation…

Mon intention en tout cas, n’était pas de le choquer.
Et je le remercie de me donner l’occasion de parler de Napoléon Hill ,
et de réaffirmer qu’en ces pages, l’humain prime sur la technique…

Dans l’immédiat, le sondage est encore ouvert :

À vous lire…

Michel Lansard

(1) « Personne-ressource » est une expression québécoise, qui comme souvent, me semble assez explicite  😉