Nouveautés FileMaker 17 : Le gestionnaire d’apps (1)

Depuis longtemps déjà, FileMaker s’emploie à nous faciliter la vie…

C’était vrai dans les versions antérieures, cela l’est encore davantage avec cette nouvelle version 17 !

Depuis plusieurs versions, FileMaker cherche à organiser la gestion de l’ouverture de nos fichiers FileMaker : fichiers favoris ou récemment ouverts, fichiers locaux ou distants…

Dans cette nouvelle édition, l’éditeur franchit un ou deux pas supplémentaires.

La première chose que l’on peut vérifier facilement est qu’il a modifié les noms des menus en les simplifiant :

  • Nouvelle solution est devenu Créer
  • Nouveau à partir d’une solution de démarrage est compris dans le menu Créer
  • Ouvrir à distance est devenu Hôtes,
  • Ouvrir fichiers récents > Récents,
  • Ouvrir favoris > Mes Apps.

Finalement, seul le menu Ouvrir… est resté le menu Ouvrir…, mais en plus de changer de noms, les menus n’apparaissent plus dans le même ordre qu’autrefois 😉

Ces modifications ne sont pas fondamentales dans notre utilisation de FileMaker. Elles demandent juste un petit temps d’adaptation pour se familiariser avec ces libellés : pour ma part, j’avoue avoir été déstabilisée par l’intitulé « Mes apps » et je ne suis pas sûre que pour tous, ils soient si clairs que cela…

Apps, solutions, fichiers, base de données : comment désigner de manière générique nos fichiers FileMaker ?

La question qui se pose ici est une question de vocabulaire.

Elle ne concerne pas la manière dont vous allez nommer le nouveau fichier FileMaker que vous venez de créer. Vous pouvez l’appeler « Personnes », « Contacts », « Abonnés », etc. en évitant si nécessaire d’utiliser les caractères spéciaux (accents, espaces), incompatibles avec certains environnements informatiques.

Ici, ce dont il est question, c’est la manière de désigner le « document » FileMaker.

Si vous découvrez FileMaker depuis peu, vous serez peut-être gêné ou déstabilisé par un fait qui n’existait pas autrefois.

Dans les versions anciennes de FileMaker (« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître 😉 « ), un fichier FileMaker était tout simplement… un fichier… On ne se posait pas de question.

Avec l’apparition du relationnel, des tables et du graphe des liens (versions 6 et 7 [1]), on a commencé à trouver l’expression « Base de données » ou « Base de données relationnelle ». Car alors, vous pouvez trouver des fichiers FileMaker reliés entre eux, constituant de la sorte une « base » de données, dont les divers éléments sont à la fois distincts et reliés entre eux. Un peu comme une base militaire, avec plusieurs postes autonomes mais obéissant à un unique commandement 😉

Le terme « Solution » est apparu beaucoup plus récemment. Cette fois-ci, il s’intéresse moins à la forme (des tables ou des fichiers reliés entre eux) qu’au fond : l’objectif de nos fichiers FileMaker est bien de nous offrir des « solutions » pour gérer nos données, et des solutions adaptées à nos besoins métiers : gérer des contacts, ou des stocks, un commerce, une association, etc.

Enfin, ce sont ces dernières années que l’éditeur a remplacé le mot « solution » par « app », s’alignant ainsi sur une pratique généralisée notamment par Apple et son App Store.

Les apps sont des petites applications, offertes ou vendues généralement bon marché, sur l’App Store, Google Play, etc. à destination de smartphones, tablettes ou montres. Nous nous trouvons donc dans le monde de la mobilité et de ses caractéristiques : interface tactile, avec caractères écrits en gros, modèles épurés avec peu de boutons (c’est l’effleurement de l’interface qui peut parfois les faire apparaître), activité bien circonscrite : pas question avec elles de gérer toute une entreprise !

En appelant « app » vos solutions FileMaker, l’éditeur signifie clairement sa volonté, manifestée notamment depuis l’apparition de FileMaker Go (juillet 2010), de s’adresser à cet univers de la mobilité. Il ne cesse d’accentuer cette tendance, comme nous l’avons déjà vu [2] ou le verrons à d’autres « détails » apparus entre autre dans la version 17.

Outre le fait qu’en français, personnellement, je n’aime pas ce mot « app », trop court et qui sonne mal, sa signification par rapport à FileMaker me gêne.

Encore beaucoup d’utilisateurs, dont je suis, continuent à travailler sur un poste de bureau, avec des solutions FileMaker qui ne sont pas destinées à la mobilité et qui n’ont aucun sens dans un tel contexte. Cela n’empêche pas l’utilisation ponctuelle de petits fichiers avec FileMaker Go et une synchronisation avec des fichiers internes, mais le mot « app », dans le sens où on l’emploie habituellement, est pour moi trop restrictif. À Editomac où, à une certaine époque, nous gérions 90% de nos données dans FileMaker [3], et donc, toute l’entreprise grâce à notre base de données FileMaker, il paraît compliqué d’utiliser des petites solutions aux capacités restreintes… : compliqué en effet de créer et d’envoyer une convention de formation, un plan de cours, etc. [4] pour votre stage financé par votre OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé) puis chaque année, d’en sortir le bilan pédagogique et financier qui nous est réclamé par les instances administratives de l’État sur un téléphone ou une tablette [5]

De mon point de vue, et pour satisfaire tout le monde, ceux qui utilisent des « apps » et ceux qui n’en utilisent pas, ceux qui travaillent dans la mobilité et ceux dont ce n’est pas le cas, le menu Mes apps aurait dû s’appeler tout simplement « Mes favoris », et cela aurait parlé à tout le monde indistinctement 😉

Marie-Charlotte Potton

 

[1] Le relationnel est apparu en fait dès la version 6 de FileMaker. Sans graphe de liens ni tables, on pouvait lier des fichiers FileMaker entre eux. L’expression « base de données relationnelle » pouvait donc déjà s’appliquer à des fichiers développés sous cette forme.

[2] L’apparition du thème Universel tactile, cf. nos deux articles sur ce thème…

[3] Ce n’est plus le cas actuellement, car, avec de nouvelles activités, nous avons besoin d’outils complémentaires (blog WordPress, librairie en ligne, etc.). Mais grâce aux API, nous récupérons la plupart des données qui s’y trouvent directement dans FileMaker 😉

[4] Editomac est organisme agréé de formation. Si vous dépendez d’une entreprise française et côtisez au 1% formation continue, vous pouvez bénéficier d’un remboursement partiel de vos formation FileMaker 😉 Pour cela, renseignez-vous auprès de votre comptable ou du responsable administratif de votre entreprise…

[5] Certains professionnels libéraux ou auto-entrepreneurs peuvent néanmoins parfois se développer un petit fichier FileMaker qu’ils utilisent sur une tablette car leur besoin est peu important. J’en ai vu chez un étiopathe par exemple…

 

Article suivant : à venir

 

 

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