Travail collaboratif sur FileMaker (2)

Trois manières de travailler ensemble sur une app FileMaker

La semaine dernière, nous avons vu qu’il était possible, et même souhaitable pour certaines opérations, de travailler à plusieurs sur un développement FileMaker.

Et pour cela, il existe au moins trois manières de faire…

Se répartir le travail simultanément

Dans le cas d’une répartition du travail simultanée, c’est-à-dire où un intervenant travaille par exemple sur le module 1 d’une solution, un autre sur le module 2, etc., l’objectif est clairement de tenir des délais trop courts pour être respectés par un seul développeur assumant l’ensemble du développement.

La contrainte alors est de bien définir des règles qui permettront à chaque développeur de réaliser leur part du développement de telle sorte que l’ensemble soit cohérent : que la nomenclature utilisée soit partout la même, que chaque partie soit bien documentée…

Bien entendu, la motivation première d’un tel travail collaboratif n’est pas le fait d’être ensemble pour réaliser un produit mais de respecter un délai. Il faut donc envisager les choses en fonction de cette contrainte et être conscient que ce n’est pas parce qu’on a à notre disposition trois intervenants au lieu d’un seul que la réalisation de l’app va prendre trois fois moins de temps ! Il y a en effet tous les temps de coordination à prendre en compte et à comptabiliser dans l’estimation du temps à investir…

Se répartir le travail successivement

Ce qui est mis ici en avant n’est plus le respect à tout prix d’un délai – même si ceci n’est certainement pas oublié 😉 – mais celui de mettre dans un pot commun des compétences complémentaires qui interviennent à différentes étapes d’un développement.

J’ai donné la semaine dernière comme exemple un intervenant assurant l’analyse du développement, un autre sa création technique et enfin un troisième, son déploiement dans l’environnement où il doit être utilisé. On pourrait aussi imaginer un projet de datapublishing. Un spécialiste de la Publication Assistée par Ordinateur (PAO) prépare une maquette d’annuaire ou de catalogue. Un développeur FileMaker crée une moulinette permettant de récupérer et de manipuler les données provenant de feuilles de calcul Excel (par exemple). L’intervenant en datapublishing les récupère et les met en page en créant pour cela l’automatisme adapté, et enfin, le spécialiste de PAO finalise la mise en page de ces mêmes données, avant de confier l’annuaire ainsi réalisé numériquement à l’imprimeur !

Dans ces deux exemples, on fait intervenir plusieurs « métiers », plus ou moins proches les uns des autres. On les rencontre parfois assumés par une seule et même personne ! Si ce n’est pas le cas, dès qu’il y a plusieurs intervenants, il y a toujours un temps de coordination à prévoir. Ici, il s’agit presque de « passage de relais » : à chaque étape de la réalisation du projet, il faut que celui qui vient de terminer sa partie sache expliquer à celui qui prend le relais ce qu’il a fait et le travail qu’il reste à faire…

Travailler et réfléchir ensemble

C’est peut-être l’option à laquelle on pense le moins et qui nous paraît a priori la moins rentable.

Il s’agit ici de travaille en même temps sur la même partie du projet.

On le fait spontanément à chaque réunion de coordination, lorsqu’on bâtit le projet et avant de se répartir des tâches. Mais on peut aussi l’envisager sous un tout autre angle, avec d’autres objectifs que ceux de se mettre d’accord et se coordonner…

En effet, je vois spontanément deux intérêts à une telle forme de travail.

Le premier intérêt est l’entr’aide.

Lorsqu’on bute sur une question, quelque chose que l’on n’arrive pas à réaliser, il peut être bon de faire appel à un collègue ou un collaborateur, qui posera un regard neuf ou extérieur sur le problème. Même si aucune solution n’est trouvée, cela évite parfois de tourner en rond dans sa solitude. On peut même parfois conclure que peut-être, la question d’origine est mal posée, qu’il faut imaginer les choses totalement autrement ?

Et justement, le deuxième intérêt est la stimulation de l’imagination.

On connait cela dans certaines milieux professionnels pratiquant notamment le brainstorming. Ceci se fait en groupe. En rapport avec un sujet, chaque participant exprime toutes les idées qui lui vient à l’esprit, sans censure. Un tri est ensuite réalisé. On pourrait imaginer que le brainstorming se fasse chacun chez soi, dans son bureau, pour ne pas se laisser influencé par son voisin ! Il n’en est rien : la dynamique de groupe et l’expression des idées des autres stimule l’imagination. Or, même sans brainstorming, et même quand on est seulement deux, le fait de travailler ensemble permet aussi de voir fleurir des idées originales et, pourquoi pas, adaptées pour vos développements…

Marie-Charlotte Potton

 

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  1. Bertrand
    9 ans ago

    J’ai été chef de projet sur de grosses affaires en développement en Fortran (DAO), gestion d’une plateforme d’achat pour des hypermarchés en Cobol (GPAO), gestion des devis d’un traiteur.
    Dans chaque projet avec une équipe de développeurs (de 9 à 3), j’ai commencé par désigner une seule et unique personne chargée de gérer les données, les tables, les rubriques et les liens entre rubriques. Chaque développeur faisant des demandes de création ou d’information à cette seule personne.
    Chaque développeur était en charge de travailler sur sa partie, les interfaces d’entrée et de sortie étant bien définies.
    Il ne faut pas hésiter à faire une ou deux réunions par semaine, tout dépend de l’avancement du projet.
    La fin est toujours plus difficile quand on met ensemble tous les morceaux, il y a toujours des ajustements à faire.
    Même travaillant seul, il faut simuler une équipe et faire les choses dans l’ordre, définir les données, définir les traitements, définir les résultats. Il faut éviter de passer d’un sujet à l’autre tout le temps sinon on n’avance pas aussi vite qu’on le veut. La partie la plus délicate est celle qui consiste à faire en sorte que chaque fonction donne bien le résultat voulue avec les données et les traitements que celles-ci ont subies.