Créer son développement FileMaker

FileMaker vient de sortir son deuxième guide concernant la création d’app. personnalisées.
On peut le télécharger depuis la page http://www.filemaker.com/create/fr

Le premier guide concernait la « planification » d’un tel développement, c’est-à-dire la réalisation d’une analyse, avec interviews, expression des besoins, mise en forme de ceux-ci, etc. On n’avait alors pas encore touché à FileMaker. Nous avions présenté ce premier document le 15 février dernier.

Cette fois-ci, on entre à plein dans FileMaker, sans doute encore davantage que cela ne sera dans le cas dans la troisième étape qui nous sera exposée dans le dernier guide (Déploiement), mais on y rentre sans précipitation !

En effet, l’itinéraire commence par la notion de modélisation. Les stagiaires de la formation Personne-Ressource FileMaker y reconnaîtront les entités et les attributs, décrits dans le module 2 de la formation et ici transposés directement en tables et rubriques de FileMaker : un peu simpliste à leurs yeux car Magalie leur a permis de découvrir bien des subtilités absentes de ce document.

On y trouve également – et c’est une bonne toute première approche – l’évocation des liens, des clés primaires et étrangères et ce que nous appelons dans notre jargon, le lien 1 à N ou lien 1 à plusieurs. C’est une bonne introduction au relationnel, qui reste simple et accessible au développeur débutant, public que vise ce document.

Dans l’esprit et la continuité avec le premier guide que FileMaker nous a livré tantôt, il est rappelé en plusieurs occasions l’importance de communiquer avec les utilisateurs finaux : c’est pour eux que l’app est réalisée, ils doivent donc être impliqués tout au long du travail. Dans la phase création de l’app., ceci est noté au moment où l’on conçoit l’interface utilisateur (modèles,…) et au moment des tests, ce grâce à des itérations qui circulent régulièrement entre le développeur et les utilisateurs. Si l’app finale à réaliser est un peu conséquente, (et cela n’est pas rappelé dans le document de FileMaker), il vaut mieux la découper en « modules » articulés les uns par rapport aux autres. Chaque itération correspond à un module ou sous-module et pour chacun, on reprend toutes les étapes énoncées ici (planification, création et déploiement).

Outre la modélisation des données (conception de la structure de la base) et la communication des utilisateurs finaux, le guide FileMaker aborde la question de l’acquisition des données : par importation, par intégration de sources de données externes. Bien entendu, cela sans entrer dans les détails ni expliquer comment, mais un tel document ne peut évidemment tout dire !… Je regrette en revanche que la question de la saisie et d’une saisie aidée et contrôlée n’ait pas été abordée : c’est un thème que pour ma part j’ai développé pour le module 3 de la formation Personne-Ressource FileMaker et qui me paraît très important : la plupart d’entre nous saisissons beaucoup de données, davantage que nous n’en importons ou récupérons de sources externes. Or, de la qualité des données que nous saisissons dépend la qualité de ce que nous en ferons.

Une partie du document est consacrée à la création d’une « logique métier » et la conception d’un « flux de travail ». J’avoue moi-même ne pas être familiarisée avec ce vocabulaire que le document explique et illustre peu. Une « logique métier » comporte des règles métier, c’est-à-dire des procédures : pour répondre à un prospect lorsqu’il appelle, il faut dire ceci et cela, prendre en note sa demande, la saisir à tel endroit, la communiquer à un tel dans l’entreprise de telle sorte qu’il puisse d’une part la retrouver, d’autre part agir en conséquent, etc. La « logique métier » comporte dès lors des « flux de travail », c’est-à-dire toutes les tâches et étapes d’une procédure, l’entrée et la sortie des données, etc.

Il faut donc en amont avoir délimité ces « logiques métier », avec ses procédures et à l’intérieur de celles-ci, les tâches et la circulation des données. De mon point de vue, ceci relève de l’étape de planification, vue dans le premier document de FieMaker. Mais celui sur la création d’une solution est obligé de l’évoquer ici. Car concrètement, une fois que la circulation des données et leur « manipulation » a été clarifiée sur le papier, il faut transcrire tout cela dans FileMaker, avec tous les outils mis à notre disposition pour cela : scripts, calculs, rapports…

Dernière « étape » dans cette phase de création, avant les tests et le déploiement : la sécurisation de la solution. Il est évoqué ici notamment les rôles des uns et des autres et les droits d’accès qui y sont alors associés. On y voit aussi l’aspect plus global de cryptage et de sécurisation élevée. On aurait pu y ajouter l’aspect sécurisation à l’encontre de fausses manipulations d’un utilisateur ou de gestion d’erreurs au cours d’un script : la sécurité n’est donc pas uniquement la cerise sur le gâteau, mais se trouve disséminée tout au long du développement…

Globalement, on peut dire que ce document est un bon document introductif. Il n’est certainement pas suffisant si l’on veut se lancer dans un développement FileMaker : il se contente trop souvent de lister les choses sans les expliquer, voire même en les simplifiant. Il est vrai qu’il a l’honnêteté de renvoyer sur d’autres documents, comme le FTS de base. Et il est clair que le développeur, dans la vie réelle, est confronté à bien des difficultés non évoquées ici. Mais pour qui découvre et souhaite se lancer dans le développement FileMaker, ce guide permet d’acquérir quelques points de repère.

Marie-Charlotte Potton

Premier article

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  1. Bertrand
    9 ans ago

    Ayant le plaisir de ne pas faire partie d’une multinationale mais de ma propre entité, je n’irai quand même pas jusqu’à créer des « logiques métier » et des « flux de travail » pour satisfaire mes clients.

    Autant je le comprends dans ces grandes entreprises ils aient le temps et le plaisir de monter de telles usines à gaz, autant avec mes clients, ce qui compte c’est que l’on s’entendent sur le but à atteindre et le prix pour y parvenir.

    Je ne dénigre pas le document de FileMaker, c’est une méthode, des conseils et des idées pour quiconque doit développer des solutions Filemaker.

    Moi-même, je m’en servirai certainement, je vais au moins le relire une deuxième fois et y prendre les informations qui me seront utiles.

    Merci Filemaker.