FileMaker : Performance et mobilité (6)

Afficher des données en toute sérénité !

L’aspect de vos modèles et des objets qui s’y trouvent…

La semaine dernière, je vous donnais toute une liste d’astuces pour rendre vos modèles plus performants, ou en tous les cas, pour éviter qu’ils ne se trouvent ralentis à l’affichage…

Le premier que j’évoquais avec vous était l’utilisation des thèmes et des styles.

Ce sujet est tellement important qu’il impose vraiment qu’un article lui soit dédié…

De quoi s’agit-il ?

Un modèle est en quelques sortes une grande page blanche.

Sur cette page blanche, on délimite des espaces : ce seront les éléments de modèle, avec notamment un en-tête, un corps et un pied de page.

Puis, dans ces espaces, on pose des objets : rubriques ou boutons, ou…

Éléments et objets de modèles possèdent des attributs : le contour (avec un trait ou non, plus ou moins épais, en continu ou en pointillé, avec telle ou telle couleur…), le fond (couleur, dégradé, image…), l’arrondi, les effets d’ombre et pour les rubriques et zones contenant du texte, les attributs de texte habituels…

Jusqu’à la version 12 de FileMaker, pour travailler sur l’aspect des objets de modèle, on n’avait pas le choix : il fallait d’abord sélectionner l’objet à modifier, puis lui appliquer un à un tous les attributs souhaités. On recommençait l’opération sur l’objet de modèle suivant. Et ainsi de suite.

Bien entendu, quelques options permettaient d’aller plus vite : la sélection multiple d’objets par type d’objets (exemple : toutes les rubriques. Ou toutes les étiquettes) ; le pinceau, ancêtre de la pipette pour recopier un ensemble de styles d’un objet à l’autre… Mais l’ensemble était quand même très long à mettre en œuvre et le résultat… pas toujours très satisfaisant !

Depuis FileMaker 12, et parce que nous ne sommes pas tous des infographistes chevronnés, FileMaker nous propose des thèmes. Et là, c’est une vraie révolution, qu’il faut savoir apprécier et exploiter dans toute sa puissance !

Imaginez !

Lorsque vous utilisez une solution de démarrage FileMaker, tous les modèles sont déjà propres. Cela ne vous étonne pas, puisqu’il s’agit de solutions de démarrage. C’était déjà le cas avant FileMaker 12 !

Mais lorsque vous créez un nouveau fichier FileMaker, que se passe-t-il ?

Lui aussi est déjà propre !

Par défaut, il adopte un thème et s’y tient. Les modèles créés à la volées par FileMaker et ceux créés par vos soins ont tous un thème. Cela veut dire concrètement qu’ils ont tous un aspect cohérent au niveau des éléments, mais également du point de vue des objets de modèle que vous posez sur le modèle, car ceux-ci, qu’il s’agisse ou non de rubriques, adoptent aussitôt le bon style prévu par le thème !

Cohérence parfaite à l’intérieur du modèle.

Cohérence parfaite d’un modèle à l’autre !

En outre, si l’esthétique du thème par défaut ne vous plaît pas, vous pouvez en changer en une seconde : instantanément, vos éléments de modèle et objets changent d’aspect pour adopter les attributs du nouveau thème et ce de manière impeccable (1) !

Enfin, si ce dernier thème vous plaît mais… il y a deux ou trois bricoles que vous changeriez volontiers 😉 la bonne nouvelle est que vous pouvez parfaitement modifier ou créer de nouveaux styles, les enregistrer définitivement dans le thème ou mieux, créer un nouveau thème !

Et la performance dans tout cela ?

Tout cela est bien gentil.

Jusqu’à présent, je n’ai évoqué que les gains en termes de cohérence esthétique et de rapidité de mise en place.

Aspects non négligeables évidemment, mais ils ne sont pas les seuls à prendre en compte…

L’un des aspects à ne pas négliger si vous avez le souci de la performance de votre solution, c’est son ergonomie.
Elle se joue bien entendu sur la présence et l’emplacement des boutons, des rubriques, des onglets, etc., qui rendent la solution plus pratique à utiliser. Et cela est du ressort du seul développeur-concepteur de la solution.

Mais l’aspect visuel entre également en ligne de compte : le choix des couleurs, qui deviennent des repères, la taille des polices de caractère et leur lisibilité, sujet particulièrement important pour ceux qui ont des difficultés à lire à l’écran, peuvent rendre une solution plus seyante et plus intuitive. Ou à l’inverse, devenir un outil que l’on délaisse tant il est peu agréable de travailler avec !

Mais si nous vous incitons à utiliser les thèmes et les styles des thèmes, ce n’est pas seulement pour ces raisons !

C’est simple : avec les thèmes, vous accélérez l’affichage de vos modèles. Et donc leur performance 😉

Facile à comprendre.

Pour ses thèmes et styles, FileMaker utilise le langage XML et les feuilles de style css.

Vous avez certainement entendu parler de ces fameuses feuilles de style css utilisées par tous les sites web dignes de ce nom. Leur principe est simple.
Nous avons des feuilles de styles avec un nom et dans ces feuilles de style, tout un ensemble d’attributs de style : la police de caractère si c’est du texte, la couleur, la marge, etc. etc.
Nous avons ensuite des « objets » auxquels on veut donner des attributs de style.

Deux solutions sont alors possibles :

• Pour chaque objet, on va manuellement donner tels et tels attributs. Donc chaque attribut est indiqué pour l’objet, et si l’objet B possède exactement les mêmes attributs que l’objet A, ces attributs sont alors répétés.

Vous imaginez dès lors la longueur de texte de code que cela représente, code que le logiciel doit prendre le temps de lire pour les exécuter !

• On se contente, pour chaque objet, d’indiquer le nom de la feuille de style qui regroupe tous les attributs de style et qui correspond au formatage que l’on souhaite pour l’objet. Pas besoin par conséquent d’indiquer les attributs puisque ceux-ci le sont dans la feuille de style 😇 ! Et plusieurs objets peuvent utiliser la même feuille de style.

Cela représente une énorme économie de codes à lire et à traiter, même s’il faut que le logiciel se rende dans l’en-tête de la page, y trouve la bonne feuille de style, et l’applique ensuite à l’objet concerné !

Je ne sais pas exactement comment FileMaker fait, mais je sais que ce qu’il fait est proche de ce que je viens de décrire.

En utilisant des thèmes, en utilisant les styles du thème – quitte à en créer et à modifier – et en vous refusant absolument à vous contenter d’appliquer des attributs sans les enregistrer dans un style, vous aidez FileMaker à être plus performant dans son travail !

En plus, les styles sont tellement simples à appliquer qu’il serait dommage de s’en priver (2) 😉

Après avoir vu les critères qui font dire qu’une solution est ou non performante, après nous être arrêtés à la question de l’accès du fichier par réseau et, depuis deux articles, à la question de l’affichage des modèles, nous entrons encore plus en profondeur dans notre sujet, en explorant ce qui ne se voit pas mais qui pourtant conditionne beaucoup de choses : la conception relationnelle de vos bases.

Pour cela, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine, même jour, même heure 😀

En attendant, portez-vous bien et bonnes performances filemakeuriennes

Marie-Charlotte Potton

 

(1) Pour nuancer un tout petit peu mon propos, c’est vrai qu’on peut passer sans dommage d’un thème à l’autre. Cependant, attention, il y a des thèmes dont les polices de caractère chassent plus ou sont d’un corps plus gros que le thème d’origine. Le texte chevauche alors la rubrique dont la taille, elle, n’a pas changé…

Il va de soit également que l’on ne passe pas d’un thème pour ordinateur de bureau à celui pour écran tactile, justement pour cette raison de taille de rubrique…

(2) Pour comprendre les thèmes et les styles ainsi que ce qu’est une bonne pratique dans ce domaine, je vous invite à lire ou relire les fiches Astuces 106 à 108.

 

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