Parmi les nouveautés apportée par FileMaker 17, il y a l’arrivée d’un nouveau thème, le thème Universel tactile.
Alors j’en profite pour rappeler un peu à quoi correspond cette histoire de thèmes.
Les thèmes de FileMaker sont arrivés en 2012 avec la version 12 de FileMaker.
Cette version a correspondu à une petite révolution dans l’histoire de FileMaker, avec un changement d’extension (.fmp12 a remplacé .fp7) et de moteur de rendu, ce dernier portant sur l’aspect des modèles et les outils permettant de les travailler.
L’enjeu ici n’est pas le bon fonctionnement de vos bases FileMaker.
Récemment, avec Michel Lansard, fondateur d’Editomac et de ce blog, nous nous souvenions d’un de nos clients.
Il s’agissait d’une association et nous étions encore dans une version antérieure à FileMaker 12 et donc sans les thèmes et styles que nous connaissons maintenant.
Nous gardons l’un et l’autre le souvenir des modèles de ce fichier plat littéralement couverts de rubriques et de boutons.
Il fallait un très grand écran pour tout afficher, et quasiment une loupe pour retrouver la petite case à cocher là sur le coin inférieur droit de la fenêtre !
Nous étions alors très très loin du style épuré que l’on préconise aujourd’hui 😉
Bien entendu, cette surcharge des modèles n’empêchait pas la base de fonctionner. On pouvait saisir, rechercher, importer des données…
Mais vous imaginez aisément le temps qu’il aurait fallu pour charger un tel modèle sur un écran tactile si à l’époque on y avait eu accès 😉
Et vous imaginez de même le temps qu’il fallait pour un utilisateur moins familiarisé avec ce fichier pour retrouver la rubrique ou l’information dont il avait besoin !
Le problème est que de tels modèles, même si d’un point de vue fonctionnel pur n’ont pas d’incidence, donnent une image non professionnelle de FileMaker. Et le « foutoir » visuel correspond le plus souvent à un « foutoir » conceptuel : faute de formation, les personnes-ressources développent des fichiers plats là où le relationnel aurait tout lieu d’être (1).
Résultat : certaines entreprises ou grands comptes, ou départements de grands comptes (universités par exemple) abandonnent FileMaker « ce jouet » pas sérieux du tout, fait pour les développeurs amateurs à la petite semaine, attribuant à FileMaker le non professionnalisme et non aux développeurs qui faute de formation, font ce qu’ils peuvent…
FileMaker, depuis ses origines, a toujours revendiqué de s’adresser au plus grand nombre et donc à des non professionnels du développement, ceux que l’on appelle à Editomac des « Personnes-ressources » et que FileMaker a appelé des « développeurs citoyens ». C’est pour cela qu’il offre une interface de développement qui ne demande pas de savoir coder et qui pourtant, permet de créer des tables et des liens, des rubriques, des calculs, des scripts, toutes choses dont on a besoin pour bâtir une base de données relationnelle digne de ce nom et qui peut rivaliser avec les autres approches de création de bases…
Ce faisant, FileMaker ne place pas le professionnalisme là où on le pense spontanément lorsqu’on débute.
Plutôt que de passer un temps non négligeable en écriture de codes, pour savoir activer un bouton pour aller à tel ou tel modèle, FileMaker préfère offrir une commande déjà toute prête à l’emploi, qu’il suffit de paramétrer. En revanche, aucune limite a priori n’est imposé au développeur en termes de besoins et de créativité. Dès lors, le travail du développeur, et donc son professionnalisme, se joue surtout et essentiellement au niveau de la conception de la base, à tous les « étages » de sa réalisation (tables et liens bien sûr, mais aussi modèles, scripts avec ou sans déclencheur de script, avec ou sans bouton, etc. etc.) !
Le problème avec la conception des modèles est qu’en dehors de quelques règles liées à la structure de la base (sur quelle occurrence de table baser le modèle, etc.) et de bon sens (bien organiser les objets de modèles et bien les aligner), tout le monde n’a pas le goût et le talent pour concevoir et réaliser un design attrayant pour ses modèles, un design qui donne envie de travailler (même un vendredi 😉 ) et qui donne une bonne image à la fois de FileMaker ET de l’entreprise qui travaille avec.
C’est pour pallier à cet inconvénient, et pour aider les personnes-ressources non expertes dans ce domaine, que FileMaker propose désormais des thèmes.
Sans compter qu’une fois encore, FileMaker (comme d’autres logiciels le font aussi) nous évite ici d’avoir à écrire dans le texte xml pour créer ces fameux thèmes et les utiliser 😉
Marie-Charlotte Potton
(1) C’est exactement cela qui nous a motivés à créer la formation en ligne Personnes-ressources FileMaker…
Tags: Thèmes
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